FinOps : gérer son stockage
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Le stockage dans le cloud est un élément essentiel, car c'est là que sont conservées les informations utilisées par les applications. Le coût du stockage représente donc une part importante de la facturation cloud et mérite une attention particulière. Des gestes simples sont à mettre en place systématiquement pour optimiser ses coûts de stockage dans le cloud. GCP et Azure adoptent des approches différentes pour l'organisation et la configuration de leurs services de stockage. Aussi, nous distinguerons régulièrement le fonctionnement de chaque cloud provider. Cependant, dans la pratique, les services de stockage eux-mêmes présentent de nombreuses similitudes.
Préférez le stockage objet
Plus de 50% d’économies sur les données stockées sur du stockage objet plutôt que sur des disques persistants
Sur GCP, le service de stockage objet s’appelle le service Cloud Storage. Dans Cloud Storage vous ne payez que ce que vous utilisez. Il est idéal pour stocker des quantités extrêmement importantes de données relativement statiques. Il est accessible à l’échelle mondiale mais avec une latence plus élevée que les disques persistants. Cloud Storage convient parfaitement à la diffusion de vidéos, aux bibliothèques d’images et d’éléments web, aux datas lakes, ou au stockage d’archives.
Sur Azure, le service de stockage objet s’appelle Blob storage. Il est optimisé pour stocker de grandes quantités de données non structurées qui n’obéissent pas à un modèle ou une définition de données en particulier, comme des données texte ou binaires. Il convient pour le streaming et l’accès aléatoire, la gestion d’un data lake ou l’analyse big data. Il offre un niveau de performances standard, inférieur à celui des disques Azure.
Choisissez le stockage objet adapté à vos besoins
Le coût du stockage varie selon l’utilisation et le niveau d’accès aux données.
Sur GCP, Cloud Storage se décompose en 3 classes tarifaires. Standard, Nearline et Coldline. Chacune présente un coût de stockage “au repos” et des coûts d’opérations différents. Utilisez les classes de stockage Nearline ou Coldline, moins chères, pour le stockage à long terme et pour les objets auxquels vous n’accédez qu’à faible fréquence. Attention, ces classes étant destinées à stocker des données rarement consultées, des coûts supplémentaires sont appliqués lorsque vous lisez, copiez ou réécrivez des données ou des métadonnées. Une durée de stockage minimale s’applique également aux données stockées dans ces classes des frais vous seraient facturés en cas de suppression anticipée des données.
- En savoir plus sur les classes de stockage GCP Nearline et Coldline
- En savoir plus sur les tarifs de GCP Cloud Storage
Sur Azure, il existe 5 types de comptes de stockage. Chacun prend en charge différentes fonctionnalités et a son propre modèle tarifaire. Le niveau d’accès aux données (à chaud, froid ou archive) n’est qu’un élément de facturation parmi d’autres. Le niveau de performances ou les options de réplications entrent aussi en compte pour le calcul des coûts.
- En savoir plus sur les types de stockage Azure
- En savoir plus sur les tarifs de stockage objets Azure
Gérez efficacement vos snapshots
Supprimez vos anciens snapshots et utilisez les snapshots incrémentiels
Un snapshot de stockage (ou instantané de stockage) permet de réaliser une copie de données stockées sur un système de stockage, ou une copie des modifications apportées à ces données. Les snapshots ne doivent pas être confondu avec un backup traditionnel. En effet, ils consomment beaucoup d’espace de stockage, peuvent dégrader les performances et restent dépendants des données sources. Quelle que soit la méthode de snapshots que vous utilisez, COW (Copy On Write), ROW (redirect On Write) ou clonage (split-mirror) vous devez prévoir de supprimer les anciens snapshots selon une durée de rétention que vous déterminez.
Sur Azure, vous pouvez utiliser les snapshots incrémentiels sur les disques managés. Il s’agit de sauvegardes des disques managés exécutées à un moment donné et contenant uniquement les modifications apportées depuis la dernière capture instantanée. Lorsque vous essayez de télécharger ou d’utiliser un instantané incrémentiel, tout le disque dur virtuel est utilisé. Cette nouvelle fonctionnalité vous permet d’optimiser vos coûts car vos ne stockez plus l’intégralité du disque avec chaque instantané.
Configurez des règles de cycle de vie des objets
La configuration du cycle de vie des objets permet d’optimiser les coûts de stockage en intégrant des règles de gestion qui s’appliquent aux objets actuels et futur du bucket. Le cycle de vie permet par exemple définir une valeur TTL (Time To Live) ou paramétrer des rétrogradations de la classe de stockage des objets datant de plus de X jours vers une classe de stockage plus froide (archive).
- En savoir plus sur la gestion du cycle de vie des objets dans GCP Cloud Storage
- En savoir plus sur la gestion du cycle de vie des objets dans Azure Blob Storage
Supprimez les disques non attachés
Cette procédure est particulièrement importante sur Azure, car lorsque vous supprimez des instances, les disques attachés ne sont pas supprimés, contrairement à GCP. Vous continuez de payer pour les disques non attachés. Un script basé sur la valeur de la propriété de la valeur ManagedBy vous permet d’afficher et de supprimer les disques managés non attachés. Pour les disques non managés, un autre script s’appuie sur la valeur de la propriété LeaseStatus.
Disques persistants : le SSD n’est pas systématique
Jusqu’à 80% d’économies en utilisant des disques standards. N’utilisez des disques SSD que lorsque vous en avez le besoin
Si les disques SSD offrent de meilleures performances que les disques standards HDD, ils ont également un coût plus élevé. Les disques standards comme les disques SSD sont des périphériques de stockage réseau durables auxquels vos instances peuvent accéder. Ils sont tous deux persistants, les données de chaque disque étant réparties sur plusieurs disques physiques. Les disques persistants standards sont efficaces et économiques pour la gestion des opérations de lecture/écriture séquentielles. C’est uniquement pour gérer des taux élevés d’opérations d’entrée/sortie par seconde (IOPS) aléatoires qu’il vous faut préférer des disques SSD. Pour la plupart de vos environnements de non production et pour vos workloads sans exigence de haute performance, choisissez des disques persistants standards.
- En savoir plus sur les performances des disques sur GCP
- En savoir plus sur les performances des disques sur Azure
Ne surprovisionnez jamais la taille de vos disques
Vous pouvez redimensionner un disque uniquement en augmentant sa taille, jamais en la réduisant
Choisissez la taille de disque dont vous avez réellement besoin à un instant T et non la capacité dont vous aurez besoin plus tard. Il est toujours possible d’augmenter la taille des disques persistants lorsque vos instances nécessitent plus de stockage. En revanche il est impossible de réduire leur taille. Notez que les performances d’un disque persistant sont basées sur la capacité totale du disque attaché à une instance et le nombre de vCPU de cette instance.
- En savoir plus sur le redimensionnement d’un disque sur GCP
- En savoir plus sur le redimensionnement d’un disque sur Azure
Choisissez la redondance locale
Choisissez la redondance locale, sauf pour des exigences de haute disponibilité. La redondance entre plusieurs zones ou plusieurs régions vise à maintenir une haute disponibilité des ressources.
Les disques persistants, qu’ils soient localement redondants ou redondants entre plusieurs zones ou plusieurs régions offrent des qualités de stockage similaires. Toutefois, les disques redondants inter-zones ou inter-régions sont plus couteux car ils présentent l’avantage de fournir un stockage et une réplication des données entre plusieurs zones ou plusieurs régions. Les disques redondants inter-zones ou inter-régions sont à utiliser par exemple pour les bases de données hautes performances et les applications nécessitant une haute disponibilité. Pour les autres workloads, optez pour le stockage local, moins onéreux.